Foutu pour foutu… ?

Que faire ?!

Est-ce cette situation te semble familière ? …  

Tu es dans ton salon, après une longue journée de travail.
Tu as mangé équilibré toute la journée, mais la vérité, c’est que tu as refusé toutes les sollicitations de tes collègues, que tu n’as pas pris ce morceau de chocolat qui te faisait rêver, que tu n’as pas mis de féculent dans ton plat du midi parce que tu penses que cela va te faire garder la ligne, et qu’en plus, tu fais le jeune intermittent donc c’était ton premier repas…

Mais là, ça y est.

Tu y penses, et ça te fais frissonner tellement tu en as envie.

Tu commences même à saliver…

Tu te vois en train de le manger…

Et là, tu t’approches du placard.

« Bon allez, je prends un juste un petit gâteau… Juste un seul. »

ET LA BOUM !

BLACKOUT !

Euh… Il est ou le paquet ?!

La paquet de cookie est terminé, sans qu’on sache réellement comment on en est arrivé là.

« Oh merde, foutu pour foutu… »

Tu retournes dans le placard à la recherche d’on ne sait pas vraiment quoi, tant que cela peut venir combler cette faim insatiable qui s’est crée en nous, pour finalement se dire avec angoisse :

« Mais qu’est ce que j’ai fait… ? Merde. Foutu pour foutu… »

Et c’est ainsi que tu vas dévorer tout tes placards, ou partir sur une semaine complètement anarchique simplement parce que tu penses… Que le fait d’avoir terminé un paquet de gâteau va ruiner ton équilibre de vie.

Mais c’est là que tu te plante, et c’est là que tu dois agir afin de ne plus subir ce genre de pression et ce genre d’actions, qui, sur le long terme, peuvent être néfaste pour ta santé mentale et ton équilibre de vie.

 

Comprendre ses pulsions ?

Comment reprendre le contrôle sur ces actions qui nous semble incontrôlable, comment reprendre le dessus et manger en accord avec notre faim, en écoutant sa satiété, mais aussi en respectant sa santé, ses besoins et ses objectifs ?

Avant tout chose, il me semble fondamental d’identifier les causes de ces pulsions.

Boire un thé, un café, se « laver les dents » en espérant que l’envie et la faim vont se taire ne sont que des solutions momentanés.

Par ailleurs, ce n’est pas étouffant le problème qu’on pourra y remédier sur le long terme.

➡️ D’où vient la source de ces pulsions ?

➡️ Pensez-vous combler un vide en vous jetant sur la nourriture ?

➡️ Pensez-vous qu’en vous astreignant à ne plus manger, vous allez d’avantage vous aimer ? Pensez-vous que vous aurez le corps de vos rêves plus rapidement ?

En réalité, vous ne faites que renforcer des sentiments négatifs en vous, et vous entretenez un mécanisme de défense en prenant la nourriture comme refuge…

Mais la nourriture n’est pas un abri, et elle ne doit pas devenir une solution à vos problèmes.

Je sais qu’il n’est pas toujours évident de mettre cela en place, mais il serait peut-être temps de commencer un travail sur soi-même, seul ou accompagné.
Et pour commencer cela, vous pouvez déjà vous poser certaines questions…

 

 

Se poser les bonnes questions ?

➡️ Qu’est-ce que je ressens ? De l’ennui ? De la tristesse ? De la colère ?

Écrire ce que l’on ressent permet déjà de mettre des mots sur notre besoin, et d’identifier si cela est lié à de la faim physiologique ou émotionnelle. Cela permet aussi de ralentir son rythme cardiaque, et de commencer à se concentrer sur autre chose que sur notre pulsion.

➡️  Est-ce que je vais me sentir bien en mangeant cela, et après l’avoir mangé ? Est-ce que je culpabilise déjà ? Est-ce que mon coeur s’accélère ? 

Encore une fois, mettre des phrases, des sensations, des émotions sur ce que l’on ressent nous permet encore de comprendre le phénomène qui est en train de se produire, et cela permet d’entrer en soi et d’analyser la situation.

Et si, après cette analyse, vous sentez que vous allez quand même « craquer » et manger, eh bien, voici un autre exercice…

Mangez consciemment ! 

«Ok,  je craque »

Mais ce n’est pas une raison pour devenir un puit à engloutir la nourriture !

Quel que soit l’aliment, quel que soit la durée de votre pulsion…

Mangez consciemment.

Ne vous précipitez pas !

Si cela vous obsède tant, eh bien…

Savourez ce moment !

Mâchez, mastiquez, profitez de ce moment sans l’associer à quelque chose de négatif !

 

Comprendre et apprendre

On reprend son stylo…

Pourquoi avoir choisi cet aliment ?

Quelle est sa texture ? Sa couleur ? Quel goût a-t-il ?

Qu’avez-vous ressenti en le mangeant, avant, pendant, et après ?

Essayez d’associer des sentiments positifs à cet instant, et pas des pensées négatives.

Cela aura un véritable impact sur votre stress physiologique, mais aussi sur vos rapport aux aliments. Sachez qu’il n’y a pas d’aliments  » bon ou mauvais « , à partir du moment où il y a un contexte : On sait pourquoi on mange tel ou tel aliment, on est conscient de ce qu’il contient…

L’alimentation parfaite est celle qui ne vous donnera pas des mécanismes pulsionnels au quotidien, et si cela passe par l’intégration de certains aliments, alors il faut modifier son comportement alimentation quotidien.

Prenez le temps de respirer, de sentir votre coeur battre normalement pendant que vous mangez.

Savourez cet aliment auquel vous pensiez tant, plutôt que de l’avaler sans déglutir et sans réfléchir.

Aaccompagnez votre aliment de quelque chose de consistant, d’un yaourt de brebis ou du skyr, d’un morceau de fromage, de fruits, d’une boisson chaude,  des oléagineux…

Identifiez vos sensations, observez si votre faim est véritable, ou si c’est simplement de l’appétit lié à de la fatigue.

Prenez des notes.

Sur un papier, sur votre téléphone…

Mettez des mots sur ce moment, plutôt que de le renier et de l’oublier. Observez vos sensations.

Arrêter d’étouffer ce que vous ressentez en avalant sans penser.

Peut-être qu’en prenant le temps de savourer chaque bouchées, vous allez vous rendre compte que vous n’avez pas vraiment envie de terminer ce paquet de gâteau, parce qu’un ou deux vous aura suffit à vous en délecter et à apprécier un moment de quiétude et de gourmandise.

Peut-être qu’en associant des sentiments positifs, vous serez juste heureux d’avoir pu savourer ce carreau de chocolat, ce petit gâteau, ce cookie, et que vous vous sentirez… Juste bien.

Faites les choses en pleine conscience… Sans regarder la télévision, sans regarder votre téléphone.

Juste en prenant le temps.

Sachez que tout en étant raisonnable et équilibré au quotidien, il n’y a aucun mal à se faire plaisir avec des aliments qui sortent de vos habitudes alimentaire, même si de temps à autre, ce sont des produits transformés.

Tout est une question d’équilibre, de contexte.

Pourquoi aime-t-on le sucre ?

Les pulsions alimentaires sont en général dirigés vers des produits ultra-transformés, pour la plupart sucrés, mais on peut également se tourner vers des produits ultra-transformés salés : Pizza, burger, tout ce qui est riche en sucre, en sel et en gras, va créer de l’appétance.

Sans oublier le marketting quotidien qui nous matraque à coup de confiseries, chocolats, fastfood… Sans parler des méfaits d’une aliment transformé sur la santé.

Évidemment, il y a toujours la bonne vieille solution de ne pas acheter ce qu’on pense ne pas pouvoir maîtriser. Même si pour moi, ce n’est pas régler le problème, cela peut temporairement vous aider.

Et si vous essayiez de reproduire ces aliments qui vous donnent tellement envie, mais en les préparant vous même ?

Vous ne pouvez pas vous passer de barres chocolatées ? Essayez de préparer des snickers ou des twix maison, à base de chocolat noir, de dattes, de flocons d’avoine et de poudre d’amandes… Cela sera beaucoup plus plaisant que de manger des barres industrielles, probablement plus savoureux, et peut-être même que vous aurez moins l’envie d’en manger  » plus « , puisque cela sera plus rassasiant.

Il existe une multitude de recettes sur internet afin de réaliser des recettes maisons.

Prendre le temps de préparer soi même, c’est s’assurer de la qualité des aliments que vous mangerez !

C’est prendre le temps de comprendre le processus de fabrication.

C’est savourer d’avantage encore lorsqu’on déguste ce qu’on a réalisé !

 

Cheatmeal ?

Si vous culpabilisez à l’idée même de manger un certain type d’aliment, vous n’êtes pas réellement gourmand, mais vous avez certainement un problème avec votre alimentation.

Certaines personnes emploient d’ailleurs le terme « cheat meal » pour désigner leur repas ou leur journée qui sortent de leur routine quotidienne.

Comme si on pouvait tricher avec l’alimentation ?… Je n’aime pas trop le terme « cheat meal » qui est généralement associé à de la pornfood, une alimentation ultra transformés, sortie des fest food ou des indulstriels,  et avec des calories extrêmement élevés, où s’en suivent des foodcoma… Manger à s’en faire péter la panse, et bien, non merci, pour moi ce n’est pas associé à de la gourmandise.

Comment peut-on encore glorifier des challenges où l’on en censé ingurgité un nombre incroyable de calories ? 

 

On peut se faire plaisir tous les jours sans avoir à qualifier ça de « cheat ».

Et surtout, on peut se faire plaisir sans « tricher ».

 

D’ailleurs, pourquoi parler de craquage ?

Non, si votre alimentation est équilibrée, si vous avez des habitudes et que vous savez comment répondre à vos besoins fondamentaux, vous pouvez vous faire plaisir sans  » tricher  » .

Bien sûr, tout dépendra de vos objectifs : il est certain que si vous préparez une compétition, que vous êtes en phase de déficit calorique important, ou de sèche, les écarts n’auront plus lieu d’être, mais là c’est encore une autre histoire.

 

Entretenir une relation saine à la nourriture, c’est répondre à ses besoins physiologique, mais aussi d’être en adéquation avec ses goûts.

Il est important de prendre conscience de ce que vous aimez réellement, en essayant de vous rapprocher des goûts proche des aliments bruts ( le sucre des fruits, du miel, le beurre de baratte, un bon produit laitier brut, du pain au levain, le goût de l’huile d’olive, un bon chocolat, un bon plat de riz ou de pâtes, des pommes de terres rôties… ) Plus vous identifiez les goûts que vous aimez, et plus il sera simple pour vous de privilégier ces aliments, et donc de combler les besoins et désirs de votre corps et votre esprit.

Heureusement, sur le chemin de l’alimentation équilibrée, vous verrez que petit à petit, et en cessant de diaboliser certains aliments, que vous vous dirigerez plus naturellement vers cette alimentation brute dont je parle, qui saura d’avantage vous satisfaire.

Tout en vous accordant des plaisirs que vous savourerez avec délectation, puisque la gourmandise… 

N’est pas un vilain défaut ! 

 

➡️ Si vous souhaitez aller plus loin, comprendre votre alimentation afin de vous faire plaisir au quotidien tout en atteignant vos objectifs, n’hésitez pas à me contacter afin de discuter de votre projet.